Cala de San Pedro

21 Octobre 2016

Le 18 Octobre nous décidons de quitter Carthagène pour Gibraltar, la météo est idéale, nous avons le vent dans le dos et il n’y a pas de vagues. Nous quittons le port après avoir tourné pendant une heure à la recherche de la pompe à essence. Nous quittons le port en même temps que l’oiseau de passage un autre voilier acier qui faisait partie de la flottille de bateaux spectacle. Nicolas le captain de l’oiseau nous avait dit la veille qu’ils restaient branchés sur le canal 6 de la VHF si on souhaitait les joindre…Qu’à cela ne tienne, un petit coup de fil par la VHF « ici Vadrouille pour l’oiseau, ça va ? vous allez où ? » La discussion va bon train, ils partent vers une petite crique qui a l’air sympa avec des grottes et des hippies tous nus reclus de la société.

Bon ça a l’air chouette, les gens du bateau sont sympas et il y a même une petite fille avec qui Romane a joué hier, elles se sont bien entendues. Et puis cette histoire de grotte et de hippies ça a l’air marrant !

Oui mais bon d’un autre côté nous avions décidé d’aller directement à Gibraltar à 2 jours et demi de navigation, nous avons la météo parfaite… Entre les deux nos cœurs balancent…

Et bien reprenons tout à zéro, nous avons une météo idéale pour aller à Gibraltar mais après ça semble se gâter pour aller jusqu’aux Canaries. Les fichier GRIB (la météo) nous indiquent que de l’autre côté de Gibraltar il y a des vagues de 7 mètres ! Et nous avons une fenêtre de temps restreinte car Delphine doit passer sa thèse le 3 Novembre, elle ne peut donc pas être au milieu de l’atlantique à ce moment-là…

Et puis, ils ont l’air vraiment gentils sur l’oiseau de passage, on n’a jamais navigué avec d’autres bateaux… Allez, on change de cap et on fait route vers cette petite cala !

La navigation a été vraiment très agréable, nous étions sur une mer d’huile. Il n’y avait pas beaucoup de vent et nous avons pu naviguer avec le spi. L’oiseau de passage a lui aussi décidé de mettre le sien. Nous avons navigué côte à côte pendant quasiment toute la traversée et c’était vraiment sympa … Au début de la nuit l’oiseau a changé de cap, plus au large pour attraper les bons vents. Nous avons décidé de garder notre cap, même si nous allions moins vite, nous faisions une route plus courte et nous étions curieux de voir laquelle des deux routes serait la plus rapide. Finalement c’est en même temps que nous avons posé l’ancre.

Nous avons pêché 3 poissons, des maquereaux, enfin c’est ce qu’on croyait, nous apprendrons plus tard qu’il s’agissait en fait de bonites ! Depuis le temps qu’on croit qu’on mange du maquereau … Bref, nous en donnerons aux copains demain.

Le lendemain nous avons visité la cala. C’est un endroit incroyable, un village vraiment reclus. La première route est à 40 minutes à pieds. Une trentaine de personnes y habitent dans des cahutes minimalistes construites de pierres et de boue. L’eau vient de la source et l’électricité est fournie par de petits panneaux solaires. Nous avons rencontré José, qui s’est excusé de nous pas avoir préparé de pain, il ne savait pas qu’il aurait des invités, il nous en fera cette après-midi. Nous avons passé la soirée sur l’oiseau de passage avec une jeune femme allemande venue s’installer dans le village avec son fils de 6 ans depuis quelques mois. Seb, le cuisinier de l’oiseau a préparé les bonites en « saviché » plat typique d’Amérique Latine et nous nous sommes délectés du pain de José. Le jour suivant c’était pétole, nous avons donc décidé de rester encore une journée dans ce charmant village…

Les habitants nous ont invités chez eux, c’était incroyable… des maisons… de Hobbit ! Nous avons passé une agréable soirée à manger du pain à la broche fait maison : de la pâte à pain autour d’une tige de bambou, le tout cuit au feu de bois. Les enfants se sont régalés !

C’est le jour suivant, le 21 Octobre que nous sommes partis en direction de Gibraltar, à 2 jours de navigations d’ici, si les vents sont avec nous !